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Un rescapé pas comme les autres...

Bonjour à vous, bipèdes!

Je sais qu'en général il est plutôt question de chats sur ce blog, je pense donc que vous allez être drôlement étonnés de savoir qui je suis!

Tout a commencé il y a quelques semaines de ça...il faisait déjà nuit et je marchais tranquillement, comme à mon habitude, derrière mes frères et soeurs, mais aussi ma maman et mon papa...je crois qu'il y avait aussi d'autres membres de ma famille...je ne me souviens plus exactement.

Bref, nous étions prêts à traverser ce que nous appelons le chemin "dur", c'est-à-dire la route goudronnée lorsque tout à coup...paf!!!

Tout s'est passé tellement vite, je n'ai pas bien compris, j'ai juste senti que je suis passé sous quelque chose de chaud brûlant et très rapide. J'ai roulé-boulé et me suis retrouvé dans le bas-côté.

J'étais sous le choc...impossible de bouger ni même d'émettre le moindre petit son.

J'ai voulu me redresser mais j'avais mal partout...on aurait dit qu'un de ces engins en métal m'était passé dessus (ce qui n'était pas faux!).

Au bout de quelques minutes, j'ai repris mes esprits, je me suis relevé tout doucement et j'ai regardé autour de moi...mais il n'y avait plus personne!

Toute ma famille avait disparu?! Impossible de savoir où ils étaient partis et par où je devais aller.

Vous imaginez un peu mon désarroi? C'était la panique totale et dans ma tête j'avais bien du mal à mettre mes pensées en ordre afin de savoir comment je devais procéder....devais-je attendre sur place qu'ils me retrouvent? Ou peut-être commencer à prendre une direction, sans savoir laquelle choisir?

Comme j'étais quelque peu assommé par ce qui venait d'arriver, j'ai finalement décidé que la meilleure chose à faire était de rester sur place et de les attendre.

J'étais sûr que ma famille n'allait pas m'abandonner et qu'ils allaient forcément revenir me chercher.

Je me suis donc blotti dans les herbes du fossé et j'ai attendu...patiemment...et longtemps...

Les jours passèrent et peut-être ne l'ai-je pas précisé, mais je n'avais qu'à peine huit jours lorsque c'est arrivé. Je n'étais encore qu'un tout petit et fragile...marcassin!

Mes oreilles, bien abîmées par l'accident que j'avais subi quelques jours auparavant, commençaient à me faire très très mal. Cela piquait et brûlait...j'en avais les larmes aux yeux.

Comment savoir quoi faire alors que j'étais seul et abandonné au milieu de nulle part?

Il y avait bien des engins à roues qui passaient, mais à chaque fois je me cachais aussi vite que je pouvais...histoire qu'on ne m'attrape pas!

Je sais bien ce qu'on fait à mes congénères, mes parents me l'ont bien expliqué! Certains bipèdes n'hésitent pas à nous tuer pour nous manger...ou simplement par plaisir!

Alors il n'était pas question que je me laisse aller!

Seulement, il y avait un autre "gros" souci: la nourriture.

Ben oui, vous imaginez bien qu'en tant que petit marcassin d'à peine une semaine, je n'étais pas encore en mesure de me nourrir moi-même! Mes parents n'avaient pas encore eu le temps de m'apprendre et j'avais encore besoin du lait chaud de ma mère...ah! Son bon lait chaud...j'en rêvais toutes les nuits...et tous les jours...

Je ne sais pas combien de temps j'ai attendu là...mais suffisamment pour finalement admettre que ma famille n'allait pas venir me chercher. Ils pensaient sûrement que j'étais mort.

Une nuit, je suis sorti de ma cachette et suis allé me promener un peu plus loin. Il y avait un endroit bizarre, avec des grosses bennes et j'ai décidé que ce serait le lieu où je mourrais. J'étais à bout de force et affamé...je savais que je n'en avais plus pour longtemps...nous les animaux sauvages on ressent tout ça.

J'étais recroquevillé dans un coin lorsque je l'ai entendu arriver: un humain, le danger ultime!

J'ai bien essayé de fuir mais mes petites pattes n'arrivaient plus à me maintenir debout et le bipède a réussi à me saisir. J'ai crié très très fort (je pense que ça s'est entendu sur plusieurs kilomètres à la ronde...on a une bonne voix, nous les sangliers) mais il n'y avait rien à faire, il m'avait déjà saisi et je n'avais pas assez de force pour me débattre.

Dans ma tête je me suis dit que foutu pour foutu...mourir ici ou par la main de l'Homme...cela n'avait plus d'importance.

Ce que je ne savais pas, c'est que tous les humains ne sont pas des prédateurs!

Et heureusement je suis tombé sur un bipède qui ne me voulait pas de mal. Il m'a emmené dans un endroit bizarre où il y avait d'autres bipèdes comme lui, même un tout petit bipède, je pense un jeune, comme moi.

Ils m'ont donné à manger et à boire et ont essayé de me soigner les oreilles, mais elles étaient déjà trop infectées et les mouches commençaient à s'y établir.

Les douleurs étaient devenues insupportables et j'avais perdu beaucoup de force. J'ai mangé ce que les humains m'ont apporté, mais cela n'était pas ce dont j'avais besoin...

Voyant mon état se détériorer, un des bipèdes a décidé de m'emmener dans un autre endroit. Au départ je me suis dit que...ça y est, c'était la fin...que j'allais finir en ragoût...mais pas du tout!

C'est à ce moment-là que j'ai découvert le Nid.

On m'a installé dans un endroit frais et ombragé (je crois que vous appelez ça une grange) et l'humaine qui est devenue "ma protectrice" m'a tout d'abord ausculté.

Elle s'est bien vite rendu compte que mes oreilles étaient en très mauvais état et que la septicémie me guettait.

Je ne sais pas vraiment ce qu'elle a fait, mais au bout de quelques nuits, j'avais déjà bien moins mal et ça commençait même déjà à me démanger...je savais que c'était bon signe!

Elle me faisait aussi des injections car j'avais une sacrée infection et je toussais et j'avais aussi de la fièvre...comme je vous le disais, j'étais plus près de la mort que de la vie!

J'avais également du mal à marcher car j'avais une blessure au niveau d'un flanc arrière...mais c'était moins douloureux que mes oreilles donc je n'y avais pas fait trop attention. En tout cas ma protectrice ne m'a pas quitté d'un onglon...elle était là jour et nuit pour s'occuper de moi.

En plus des bons soins, j'avais également droit à du lait maternisé!! Oh comme je me suis régalé! Certes, ce n'était pas le bon lait chaud de ma maman, mais cela m'a fait le plus grand bien.

Au bout de quelques nuits j'avais déjà repris du poil de la bête et je me sentais enfin plus en forme!

Vous savez, on est costauds nous les sangliers!

Tout aurait pu être parfait mais voilà...je me sentais seul...tellement seul.

On a plutôt l'habitude de rester en groupe et c'est normal je trouve parce que c'est pas rigolo de se parler à soi-même.

Mon état physique reprenait enfin le dessus, mais j'étais tout déprimé dans ma petite grange.

La présence de l'humaine (aussi gentille était-elle) ne remplaçait clairement pas mes amis et ma famille que j'avais perdus.

Puis j'avais encore plein de choses à apprendre! Comment m'en sortir dans la nature sans avoir eu un apprentissage complet pour devenir un parfait sanglier?!

Je crois que l'humaine l'a bien ressenti et a tout de suite trouvé une solution pour moi.

Il a fallu que je reprenne la route...mais cette fois-ci à l'abri dans un engin à roues...bien au chaud dans de la paille.

Au bout de quelque temps on m'a emmené dans un nouvel endroit et dès que j'ai pu humer l'air de ce lieu, j'ai su que j'allais m'y sentir comme chez moi.

Vous n'imaginez pas le sentiment de bonheur lorsqu'on m'a déposé dans un enclos et que j'ai vu...un autre marcassin!!! J'étais aux anges! Dès que "ma future copine" s'est approchée de moi, je me suis couché par terre pour lui faire comprendre que j'étais soumis. Faut dire qu'elle est un peu plus âgée que moi, alors je ne voulais pas prendre le risque de me la mettre à dos!

Pis vous savez, les filles elles aiment bien savoir qu'elles ont le dessus!!

En plus elle a été tout de suite super sympa avec moi, elle est venue me dire bonjour et m'a léché mes petites croûtes sur les oreilles. Elle a bien compris que j'avais vécu quelque chose de pas facile et que j'avais grandement besoin de réconfort.

Cela m'a remonté le moral tout de suite et avec ma nouvelle copine on a commencé à manger ce que les bipèdes nous avaient donné.

Pendant que je cassais la croûte, ma nouvelle amie m'a expliqué que j'étais dans une réserve naturelle, un parc qui accueille tout plein d'animaux sauvages comme nous pour les soigner et les mettre à l'abri des dangers.

J'ai compris qu'ici j'allais pouvoir grandir et m'épanouir, trouver plein d'amis et être enfin heureux!

T'as vu?! Je suis super gentil!!

Viens voir par-là que je te renifle un peu?

Je tiens à remercier tous les bipèdes qui n'ont pas hésité à m'apporter leur aide...c'est grâce à vous tous que je suis en vie et que je vais pouvoir devenir un grand et beau sanglier!

N'hésitez pas à venir me rendre visite, c'est un endroit qui est accessible aux bipèdes. On peut nous observer sans pour autant nous déranger ou nous faire du mal.

Un endroit qui respire le bonheur et la paix!

Je vous dis à bientôt,

Groin groin à vous,

Marcassin (ben oui, j'ai pas de nom, je suis un animal sauvage!)

Mot du Nid:

Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué à ce magnifique sauvetage!

Et surtout le Parc Animalier Nature Sauvage des Lacs à Chavanges qui a eu l'extrême gentillesse d'accueillir le petit marcassin et lui offrir un endroit sécurisé où il pourra s'épanouir.

Un endroit où les animaux sauvages respirent le bonheur et le bien-être!

Un endroit qui est plaisant à découvrir. Vous pourrez y voir de nombreux animaux sauvages de nos forêts: cerfs, biches, daguets, faons, daims, chevreuils et bien sûr des sangliers!

Vous pourrez vous y restaurer (produits du terroir) et également y loger dans des endroits très insolites comme des cabanes suspendues ou perchées.

Lien du site ici et de leur page Facebook .

Heureusement qu'il existe des endroits comme celui-ci...bien trop rare encore en France, surtout pour le gros gibier!

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